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Lancer sa start-up dans la silicon valley : le bon plan ?

60 000 startups sont créées chaque année dans la Silicon Valley, un chiffre qui donne le tournis et qui pousse chaque année des centaines de français à venir s’implanter dans la Mecque de l’Entrepreneuriat pour lancer leur business.

Un écosystème attractif

La renommée de la Silicon Valley n’est plus à faire, il n’empêche, elle a su mettre en place les conditions idéales à la création et au développement de jeunes entreprises.

Cela passe par un système d’imposition très faible sur les sociétés, la proximité avec des universités prestigieuses (Standford, Berkeley) qui servent souvent d’appui aux entrepreneurs et bien sûr la présence des investisseurs pour lever des fonds.

En effet, auréolée par les derniers succès des startups maisons, les fonds ont investi durablement la vallée, à la recherche du nouveau Facebook ou Instagram. En 2011, la région a ainsi levé plus de 13,5 milliards de dollars d’investissements, loin devant les régions de Boston (MIT), New York ou Paris.

Ces fonds (essentiellement d’amorçage et de capital-risque) investissent sur un spectre assez large qui couvre l’ensemble des nouvelles technologies, allant de l’aéronautique à l’automobile en passant par l’e-commerce ou la défense.

Les frenchies ont la côte

Les écoles françaises ayant la réputation de former de bons techniciens, les français ont un franc succès dans la Silicon Valley où leurs compétences sont appréciées et valorisées (plus de 65 000 français y travaillent et notamment 15 000 dans les nouvelles technologies).

En contrepartie : spécificités culturelles et concurrence

Cependant, pour réussir aux USA, il convient de respecter plusieurs impératifs :

–          La maîtrise parfaite de l’anglais

Cela paraît évident mais ce n’est hélas pas toujours le cas et cela peut s’avérer décisif dans un cadre extrêmement concurrentiel

–          La création d’une entité juridique aux Etats-Unis

La plupart du temps, il s’agit d’une condition sine qua none pour les investisseurs sur place. Se pose alors souvent le problème d’un double management France/USA en décalé.

–          Savoir rebondir

On en parle peu mais la majorité des startups ne passent pas la barre fatidique des 1 an d’activité dans la Silicon Valley. Cependant, pour les américains, l’échec n’est absolument pas une fin en soi et fait même partie intégrante du processus de réussite. En attestent les conférences FailCon qui cartonnent aux USA. Elles visent à relativiser la portée des échecs de chacun pour mieux rebondir.

Enfin, il s’agit de savoir s’adapter au mode de fonctionnement des startups de la baie. Prenons l’exemple du temps d’accès au marché (time-to-market) : là où les français vont avoir tendance à peaufiner en interne leur produit avant de le lancer sur le marché, l’entrepreneur américain va au contraire limiter ce temps d’accès pour tester son produit directement avec le marché et essayer de gagner rapidement des contrats.

Un véritable challenge

Exporter sa startup dans la Silicon Valley est donc très attrayant mais nécessite de fortes capacités d’adaptation au modèle local et surtout un bon entourage.

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