Le financement des startups en Europe : léger ralentissement

Le financement des startups en Europe : léger ralentissement

Selon une étude réalisée par la société de conseil Clipperton Finance, le total des fonds investis dans les startups européennes a ralenti au second semestre 2013 de 5% pour atteindre 2,77 milliards de dollars.

De grosses opérations dynamisent tout de même le secteur

L’Europe reste néanmoins une place forte du financement des startups et plusieurs levées de fonds d’ordre mondial ont été réalisées ces derniers mois. Le serveur suédois de musique en streaming Spotify est ainsi parvenu à lever 250 millions de dollars au second semestre 2013, faisant écho à la levée de fond de son principal concurrent français Spotify (132 millions de dollars levés fin 2012).

Au premier semestre 2013, l’éditeur de jeux mobile finlandais Supercell est aussi parvenu à lever 130 millions de dollars pour financer son développement international.

Hélas, bien souvent, des fonds d’investissement américains sont derrière les commandes de ces levées à plusieurs centaines de millions. C’est le constat amer que fait Thibault Revel, associé chez Clipperton Finance, quand il avance que « les fonds américains sont encore les seuls à pouvoir mener de levées de fonds autour de 100 millions »

La France : 3ème investisseur européen

Le Royaume-Uni reste de loin le premier investisseur dans la zone euro avec pas moins de 1,03 milliard de dollars injectés dans les startups. En effet, Londres a un véritable pouvoir d’attraction sur les jeunes entreprises du continent et parvient à enrôler « certaines des meilleures sociétés européennes qui vont y installer leur siège » affirme Thibault Revel.

L’Allemagne arrive en seconde position avec 627 millions de dollars investis. Un chiffre en croissance et qui s’explique par le dynamisme de son jeune hub berlinois.

La France, quant à elle, décroche et n’arrive qu’à la troisième marche du podium avec 479 millions de dollars investis. L’investissement y a diminué de 17% comparé au premier semestre 2013 et ce malgré la belle énergie déployée par la Banque Publique d’Investissement (BPI) depuis sa création.

 

 

L’Elysée avance sur la réforme du crowdfunding

L’Elysée avance sur la réforme du crowdfunding

Les bonnes intentions de l’état se confirment au sujet de la législation réglementant le crowdfunding

En effet, la ministre Fleur Pellerin dans un premier temps, puis François Hollande lui-même lors d’une conférence à San Francisco auprès d’entrepreneurs français, ont évoqué ce que la majorité du secteur appelle de ses vœux : l’élévation du plafond de levée de fonds exemptés de prospectus à 1 millions €.

Ce nouveau seuil de 1 million € vise aussi bien les prêts rémunérés que le « crowd equity » qui permet aux particuliers d’entrer dans le capital d’une entreprise cherchant des fonds. Le nombre de projets financés devrait donc s’élargir dans les années à venir, le financement participatif ayant besoin d’un certain volume de fonds pour atteindre son seuil de rentabilité.

En principe, la réforme sera inscrite dans l’ordonnance de simplification prévue au mois de mars, en vue d’une publication des textes en juillet.

Un bol d’air pour les plate-formes internet spécialisées

Cantonnées jusqu’alors à un seuil de 100 000 €, les MymajorCompany et autres KissKissBankBank sont donc autorisées à multiplier par 10 la somme maximale que peut emprunter un porteur de projet sur leur site. Il s’agit d’une exception au monopole bancaire.

Cependant, afin de diminuer le risque pour les internautes, chaque petit investisseur sera limité à un montant de 1000€ par projet.

Le crowdfunding a le vent en poupe

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 190 000 personnes ont soutenu un projet sur une plate-forme de crowdfunding en 2012, ils sont à présent 300 000 en 2013 pour 78 millions € collectés.

La réforme à venir ne devrait qu’accentuer le phénomène.