Selon un article Reuters de Matthieu Protard, 2017 aura été une année record pour le marché des fusions-acquisitions (M&A) français qui a profité de la reprise économique européenne. La croissance devrait se poursuivre en 2018 tout comme une activité M&A soutenue.
Le marché français a été particulièrement actif grâce à un regain de confiance dans le paysage économique actuel après l’élection d’Emmanuel Macron aux présidentielles en mai. Selon les données Thomson Reuters, les transactions M&A en France se situent à un niveau jamais vu ces dix dernières années : 205 milliards d’euros, soit une hausse de 50% par rapport à 2016. Le palmarès Thomson Reuters des banques d’affaires en France classe Rothschild en tête suivi de BNP Paribas et de Goldman Sachs.
La perception positive des investisseurs étrangers et le dynamisme des entreprises françaises ont contribué aux nombreuses opérations transfrontalières. Les acquisitions à l’étranger ont quasiment doublé avec des entreprises françaises plus offensives qui rachètent leurs concurrents étrangers comme le rachat par Unibail-Rodamco de Westfield (Australie).
Les transactions au sein de l’Union Européenne ont également stimulé le marché, à l’instar du rachat par Siemens (Allemagne) de Alstom, du rachat par Essilor de Luxottica (Italie) ou du rachat par PSA de Opel (Allemagne) pour ne citer qu’eux. Avec 29% des deals européens, la France a porté l’activité M&A en Europe en 2017, contribuant à la hausse du volume de transactions de 16% (contre un retrait de 16% aux Etats-Unis). Après les différents événements politique et économique qu’a connu l’Europe, une nouvelle dynamique a émergé avec la volonté pour les entreprises de créer des géants européens.
Avec une stabilisation de l’environnement politico-économique européen, tous les indicateurs sont au vert. On observe un cercle vertueux favorisé par de nombreux facteurs. Les taux d’intérêts sont historiquement bas favorisants des financements à moindre coûts. Les chefs d’entreprises et les ménages sont plus optimistes favorisant les investissements. L’INSEE a également revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2017, un PIB de 1,9% contre environ 1% ces dernières années. L’activité M&A devrait donc rester soutenue malgré certaines incertitudes au niveau géopolitique (réformes aux Etats-Unis, essais nucléaires en Corée du Nord, négociations du Brexit).